xLalou --> "Mon nez n'était plus"... Oui ça veut dire qu'il n'était plus là, quoi! x) ♥
Je suis une bouse de vache en passé simple... C'est un défi pour moi en quelques sortes x).
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Au départ la vie était un jeu d'enfant.
Lorsqu'on est petit, on ignore. Je ne peux compter sur personne, a part ma mère, mon père et ma sœur de 1 ans.
Nous vivons dans un luxueux palace de 2 pièces. Ma sœur Cynthia et moi dormons dans un lit pour nous deux -il y a maintenant 1 an que papa nous a acheté ce lit-, ma mère et mon père dorment sur le canapé. Il y a le téléviseur de pépé et le tapis de mémé. Notre deux pièces est en fait un appartement, il est au 4ème étage et nous avons une superbe vue sur la route, avec des voitures de toutes les couleurs que ma mère et moi nous amusons parfois à compter. Ma sœur a un doudou Tibert, qui ressemble au chat que j'ai vu sur un poster de la classe. Moi, personnellement, je me suis faite gâtée, je l'avoue: Pour mon anniversaire j'ai eu deux stylos, un bleu, et un noir, avec un journal intime. J'ai eu de la chance!
Ce soir je vais regarder Cynthia jouer avec sa peluche et m'endormir auprès d'elle. C'est la seule à me comprendre, sans s'opposer à ce que je dis.
Ce lundi matin dans le bus, j'étais en face d'une fille, je l'ai déjà vue, je crois... Mais je sais plus où. J'arriva dans le collège et vit Mathias. Je vis le premier sourire de la journée et le serra dans mes bras.
" - Ca va?
- Oui-hi! Et toi?
- Ouais. T'as pas oublié ton manuel de maths n'est-il pas..? Sinon c'est l'heure de colle la prof a dit!
- Oups... Euh...
- T'as rien à me demander dans ce cas là?
- S'il vous plait, monsieur Mathias pouvez-vous me prêter votre manuel de mathématiques...
- Pour que vous puissiez vous éviter une heure de plus dans cette prison sur pattes..? "
Je l'adore. C'est réellement mon meilleur ami, et, mon seul ami. Il s'en contrefiche vraiment que je sois riche ou pauvre, belle ou moche. Ce qui compte pour lui, je crois que c'est à l'intérieur. Je suis d'après lui-même gentille et attachante, aussi intelligente. Il est vrai que j'ai un don pour m'attirer des ennuis mais... J'ai de bonnes notes. En fait, je ne sais plus trop comment on s'est rencontrés, ça remonte à tellement longtemps.
Cela fait maintenant 2 ans que nous nous sommes rencontrés.
Il habitait à côté du collège tandis que j'habitais à l'autre bout de la ville. Nous étions, nous sommes et nous serons toujours différents et à l'opposé de l'un et de l'autre. Plutôt chic, cravate et lunettes correctives. Plutôt pauvre, petite et discrète. Nous nous complétâmes comme on pouvait le rêver.
Ca a commencé par un coucou de la main, un sourire puis un bonjour. On s'aima bien et nous trainâmes ensembles, comme deux bons amis inséparables le font.
Déjà 1 mois plus tard les rumeurs circulaient comme quoi nous étions amoureux. Ce qui nous semblait bien absurde et ignorant!
Puis les gens, ayant vu que nous n'étions que très bons amis nous ont enlevé notre image d'amoureux.
Maman insista pour qu'il vienne une fois à la maison. Je lui en parlait si souvent que des voitures multicolores passaient à mon œil de lynx. Mais j'avais trop honte pour qu'il entre chez moi. Notre chez-nous ne peut être comparé à son palace. J'étais déjà allée plusieurs fois chez lui. C'est immense, vaste et je ne sais mais alors pas du tout comment il s'y retrouve.
Ce fut un vrai labyrinthe pour moi les 2 premières fois. Je n'osais même pas lui demander où étaient les toilettes tellement je me sentais inapte et bête.
Alors je fis comme dans mon deux pièces, me dirigea vers le jardin orné de tulipes blanches telles que je n'en avait jamais vues, de pensées bleues et bien plus encore.
Je ne savais où poser mes pieds qui me semblaient sales. Une chose sûre, je n'allais ni faire mes besoins dans les tulipes, ni dans les pensées.
Mathias et moi allions souvent converser sur le vieux banc délabré à côté du terrain de foot. Notre ballon de football est posé en-dessous de notre banc. Nous avions décidé depuis le jour de notre rencontre que ceux-ci nous appartiendraient. Un jour pluvieux et marécageux. Un jour se déroulant dans la pénombre et les pieds mouillés. Un jour nuageux mais superbe.
Comme à notre habitude nous allions donc discuter de tout et de rien sur notre banc fétiche. Je le regardais droit dans les yeux et lui demandais franchement: " Est-ce que... " Il avait les yeux qui pétillaient d'envie et d'adrénaline. Les élèves en cours semblaient s'arrêter de travailler. Le monde demeurait immobile autour de nous deux, et seuls nous deux. Et, dans l'espace d'un instant, instinctivement, il répondu. Ses songes furent transmis aux miens et tous deux nous baissâmes. Nous nous prenions par la main jusqu'au terrain de football où l'on s'arrêta.
Soudain le ballon que je tenais dans ma main droite glissa de mon bras et mon ami le coursa jusqu'aux buts où il la prit d'une main assurée et me l'envoya. S'engagea par la suite une longue série de tirs aux buts, dans laquelle on se dépensa comme à un entraînement des plus déterminés. Des étincelles crépitaient sur ma joue, mon nez n'était plus et mes jambes étaient en feu. Lorsque la cloche retentit, je poussa un cri de désespoir comme dans le film que j'ai vu l'an dernier à la télé de pépé.
La prof de maths appela ses élèves et nous nous avançâmes.
Les longs escaliers nous amenèrent à notre salle, l'éducatrice ouvrit la porte et nous compta.
3 absents et 24 présents.
Beaucoup de personnes absentes, en ce moment. Je me demande si ce n'est le stress des contrôles de maths. Je me souviens, après notre dernière évaluation sur les triangles isocèles, tout le monde avait pleuré. Nous avions été tellement concentrés lors du contrôle que nos nerfs avaient lâchés!
"Remuez vos stylos! Un peu de nerfs les enfants. Ecrivez le titre du nouveau chapitre qui est sur le tableau."
Je suis sûre qu'avant la fin d'année, nous aurons fini le programme de 5ème, de 4ème plus, en prime, commencé celui de 3ème.
Bis bye
Dernière modification par Cromaniatittude (Le 15-06-2013 à 11h40)