mezou a écrit :
Majolaine : Il est trop bien !!! J'adore !! J'ai hâte de savoir la suite !
Mini détail : Tu as écrit "La mer était mauvais". C'est "mauvaise" plutôt, non ?
Oui s'était bien mauvaise ! J'ai fais une faute de frappe en retranscrivant >_<
Comme promis, la suite ! Elle n'aimait rien tant que cela. S'asseoir sur un rocher et contempler la mer. Laisser les rayons satinés du soleil caresser son visage. Regarder les bateaux osciller doucement. Écouter le chuchotement des vagues s'écrasant sur les galets, le cri rauque du goéland affamé, ou encore l'harmonieuse symphonie du chardonneret perché dans un pin. Sentir l'odeur âcre des algues qui sèchent avec la chaleur. Odeur que certaines personnes détestent, odeur qui chatouillait ses narines depuis sa plus tendre enfance. Murmurer ses secrets aux crabes, aux crevettes ou aux gobies. Faire couler du sable entre ses doigts, ce sable si fin et doux. Courir dans le vent, pieds nus sur ce même sable. C'était ça la vraie vie pour elle. Se sentir en communion avec la nature.
Mais aujourd'hui quelque chose clochait. La mer était mauvais, elle pouvait distinguer des moutons blancs d'écume au loin. De lourds nuages noirs masquaient le soleil. Les vagues n'émettaient plus un chuchotement mais un fracas infernal. La marée était haute, si bien que le sable était entièrement recouvert. Le chemin qu'elle empruntait d'habitude pour atteindre son rocher favori était à présent dangereusement escarpé. Les oiseaux s'étaient tus. Il n'y avait plus aucune trace d'animaux dans les mares d'eau salée.
Tout était différent. Louise avait un mauvais pressentiment. Elle se hissa malgré tout sur son bloc de granit préféré. De là-haut, elle avait vue sur toute la plage. Elle inspira, mais ce ne fut pas la fragrance familière des algues qui pénétra dans son nez. C'était une odeur métallique.
Étrange, vraiment étrange pensa-t-elle. Peut être un volatile blessé, coincé sous le bloc où la mer l'aurait abandonné. Elle descendit du rocher. L'odeur se fit plus forte. Louise trébucha, faillit tomber, et ne retrouva son équilibre qu'au dernier moment. Elle se pencha, et jeta un coup d’œil sous le rocher.
Oh mon Dieu, pensa Louise.
Ce n'était pas un goéland. C'était un cadavre. Une femme. Le sang coulait lentement d'une plaie sur sa tête, et glissait jusque dans un creux rocheux au pieds de Louise. Elle reste un moment sans bouger, hébétée, à contempler le macchabée, les yeux dans les yeux avec la mort.
Puis, elle reprit ses esprits. Après tout, elle était infirmière, du sang elle en voyait tous les jours. Elle s'accroupit pour examiner la jeune femme. Vêtements neufs. Environ 25 ans. Mourir si jeune, quel dommage...soupira Louise.
Les vêtements, justement, retenaient son attention. Vu la mare écarlate qui s'étalait à coté, elle n'était là que depuis une heure. Or, en une heure, ses vêtements auraient du être imbibés de sang, ce qui n'étaient pas le cas. Ils étaient juste passablement tachés. De plus, on était en février, et elle portait juste une minijupe et un tee-shirt à manches courtes. Et comment aurait-elle put arriver jusqu'ici, sans chaussures ? Ses pieds devraient être écorchés, sales, couverts de sable.
Quelqu'un l'avait donc tuée puis abandonné ici, après lui avoir changé de vêtements. Cette même personne avait sans doute aussi pris les papiers d'identité de la victime pour ne pas que quelqu'un retrouve sa trace.
Meurtre. Assassinat. Homicide. Tant de mots pour qualifier ce crime qui venait d'être commis. Meurtre. Assassinat. HOMICIDE !
Louise prit soudain conscience de la réalité. C'était une acte prémédité. Quelqu'un avait tué cette femme de sang-froid.
Voilà, j'espère que ça vous plait. Toujours est-il que là ça parait très court, alors que sur mon cahier ça prend trois pages et demi. (bon d'accord c'est un petit cahier ^^)
Surtout dites-moi si j'ai fait des fautes, ou si quelque chose ne colle pas !
Dernière modification par Marjolaine16 (Le 10-03-2012 à 09h43)